FranceAgriMer a publié fin octobre dernier le rapport biannuel « Performances à l’export des filières agricoles et agro-alimentaires françaises » actualisé sur la période juillet 2024 / juin 2025. Réalisé en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, ce tableau de bord fournit les éléments chiffrés de pilotage et de suivi de la performance à l’export des filières agricoles et agroalimentaires françaises.

Les principaux résultats :

  • En 2024, les échanges mondiaux restent fortement perturbés par le contexte géopolitique mondial.
  • La France maintient son 6e rang d’exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires, avec 4,3 % de part de marché, en léger retrait par rapport à 2023 (- 0,1 point).
  • La balance commerciale des produits agricoles et agroalimentaires de la France, bien que toujours excédentaire de 3,9 Md€, s’est très encore repliée en 2024 (- 26 %) avec un recul du solde positif des échanges avec les pays tiers (- 16 %) et une quasi stabilité du déficit avec les pays de l’Union européenne.
  • Les exportations de produits d’épicerie, de fruits et légumes et d’animaux vivants et génétique animale sont en forte progression.
  • À l’opposé, les exportations de céréales et d’oléagineux baissent fortement, et celles de vins et spiritueux se dégradent encore en 2024.

Analyse détaillée :

Dans l’ordre décroissant de la valeur des exportations, la France est :

  • le 1e exportateur mondial (17,6 Md€, en baisse de 4 %) de vins et spiritueux avec 16,9 % de part de marché, en baisse de 0,6 point. Le solde commercial, de + 13,0 Md€, se rétracte de 4 % ;
  • le 8e exportateur (13,4 Md€, en hausse de 9 %) de produits d’épicerie avec 4,0 % de part de marché, en baisse de 0,1 point. Le solde commercial (- 6,3 Md€) se creuse de près de 1 Md€ ;
  • le 7e exportateur (11,0 Md€, en hausse de 1 %) d’autres produits agricoles et agroalimentaires avec 3,7 % de part de marché, en baisse de 0,2 point ce qui fait perdre une place à la France au classement des exportateurs. Le solde commercial légèrement positif se renforce à + 0,6 Md€. À noter à l’intérieur de l’agrégat « Autres », le poste « Semences et plants » pour lequel la France est le 1e exportateur mondial, avec des exportations à hauteur de 2,3 Md€, en hausse de 4 %, et un solde commercial de + 1,3 Md€ ;
  • le 4e exportateur (9,2 Md€, en hausse de 3 %) de lait et produits laitiers avec une part de marché consolidée à 8,5 %, soit un tassement de 0,1 point. Le solde commercial reste stable à + 3,2 Md€ ;
  • le 8e exportateur (8,0 Md€, en baisse de 10 %) de céréales et dérivés avec 5,4 % de part de marché, soit un tassement (- 0,1 point) mais qui fait perdre 2 rangs au classement des exportateurs. Cela s’accompagne encore en 2024 d’un net repli du solde commercial (- 10 %) qui reste positif à + 6,3 Md€ ;
  • le 14e exportateur (7,1 Md€, en hausse de 9 %) de fruits et légumes avec une part de marché stable de 2,4 %. Le déficit du solde commercial se réduit à peine de 0,1 Md€, à – 7,3 Md€ ;
  • le 11e exportateur (5,7 Md€, en hausse de 2 %) de viandes et produits carnés avec 2,8 % de part de marché, stable. Le solde commercial s’améliore à peine (+ 0,2 Md€) et demeure nettement négatif : – 3,4 Md€ ;
  • le 1e exportateur (2,8 Md€, en hausse de 7 %) d’animaux vivants et de génétique animale avec 10,0 % de part de marché, stable. À noter que la France retrouve en 2024 sa place de leader derrière les Pays-Bas. Le solde commercial progresse nettement (+ 9 %) à + 2,4 Md€ ;
  • le 12e exportateur (2,7 Md€, en recul de 9 %) d’oléagineux et dérivés avec 1,3 % de part de marché, stable. Le solde commercial à – 1,2 Md€ s’améliore à peine (+ 0,1 Md€) ;
  • le 3e exportateur (2,3 Md€, en baisse de 1 %) de sucre avec 5,4 % de part de marché, en baisse de 0,2 point. Pour autant, la France gagne une place au classement des exportateurs au dépend de l’Inde. Le solde commercial, + 1,7 Md€, s’accroit de 6 % ;
  • le 21e exportateur (2,2 Md€, en hausse de 1 %) de produits de la pêche et d’aquaculture, avec 1,4 % de part de marché, stable. Le déficit commercial reste quasiment stable à – 5,0 Md€, (+ 0,1 Md€).